Collectif média Campinski

Communiqué de presse 1er juin 2007

Ce matin, une nouvelle tentative du collectif de préparation des camps anti-G8 a
échoué. Elle visait à tenir une réunion de coopération avec l’unité spéciale
Kavala, à propos de l’attitude de la police durant les derniers jours. «Après
un premier échec il y a deux semaines, quand Kavala a tout simplement laissé
tomber un rendez-vous sans prévenir, nos nouvelles tentatives de dialogue ont
été boycottées aujourd’hui, déclare un porte-parole de Camp AG. Les
responsables ont une fois de plus trahi leur parole, en sabotant nos offres de
dialogue. Il est impossible de négocier dans ces conditions.»

Depuis le début des préparatifs concernant l’infrastructure des camps, les
personnes impliquées ont été sans arrêt victimes de fouilles et de contrôles
divers. La police a agi sous des prétextes fallacieux (vols de vélos, «sans
soupçon particulier», etc.) contre les personnes qui aident et les campeurs qui
arrivent. En outre, les autorités ont constamment violé le droit de domicile.
«Bien que Camp AG ait loué toutes les parcelles occupées, les fonctionnaires y
pénètrent quand ça leur chante, à pied ou en voiture, en ignorant
souverainement le droit locatif», poursuit le porte-parole.

«La police fait volontairement monter la pression, dit Carl Kemper, membre du
collectif média Campinski. Les camps sont des lieux de retraite et de repos;
c’est du moins ce qui a été convenu dès le début avec l’unité Kavala.
Maintenant, la police semble avoir oublié ce consensus et multiplie les
provocations. Camp AG demande expressément à la police d’abandonner ses
contrôles incessants.»

Depuis aujourd’hui, les militants arrivent de plus en plus nombreux pour
participer à la semaine de protestation contre le sommet à Heiligendamm.
«Malgré les provocations, l’ambiance est bonne dans les camps, les voisins
viennent faire un tour et nous exprimer leur soutien; il se passe de belles
choses sur les terrains», se réjouit Carl Kemper.

Camp AG reproche également aux autorités et à l’unité Kavala leurs efforts
insuffisants pour proposer d’autres lieux de camping. «Pour nous, il est déjà
évident que ce que nous avons toujours dit va se produire: les places vont
manquer», avertit le porte-parole de Camp AG. Le collectif de préparation a
répété qu’il continuerait d’agir en faisant preuve de responsabilité, mais il
ne restera sans doute pas d’autre solution que de «s’approprier des places».