C est aujourd hui, mercredi, que les 1e blocages du G8 sont prevus. Nous decidons donc de quitter le camp de rostock pour celui de reddelich d ou vont partir certains groupes.
Apres etre arrives au camp de reddelich en pleine nuit (et avoir ete reveilles par l habituelle fausse alerte “politzei atttack” pendant nos rares heuresde sommeil), nous rejoignons le grand rassemblement qui a lieu dans le camp vers 9h. Les blocagesd aujourd hui sont prevus par la coordination “Block G8”. Les activistes de cette organisation, qui veulent bloquer le G8 par des actions pacifiques (et bien organisees il faut le dire), ont prevus d utiliser la technique des 5 doigts pour contourner les barrages policiers qui se trouveront inevitablement sur notre chemin. Cette techniqueconsiste a diviser, en vue de la police, la manifestation en 5 branches qui s ecartent pour deborder les cordons de la police.
5.000 personnes decidees se mettent en route vers 9h30. Apres meme pas 20 minutes, les cars de police envahissent la route devant nous. Toute la manifestation bifurque alors dans les bois qui longent la route, ou les flics arnaches ne peuvent pas nous suivre. Commence alors une longue promenade en foret assez agreable. De temps en temps nous entendons un helicoptere au dessus de nous ou nous apercevons les cars de police au loin sur la route, mais sans aucun probleme.
Plus ou moins 1h plus tard, nous quittons le bois pour un champ ou pas moins de 7 helicopteres nous survolent. Nous nous arretons presqu une heure dans ce champ, le temps que tout le monde nous rejoigne et que nous avalions un morceau.
Quand nous nous remettons en route, nous tombons immediatement sur quelques dizaines de cars de la police (il faut preciser que le deploiement policier est hallucinant, il y a des flics sur tous les axes routiers un peu important et nous voyons plusieurs fois par jour passer des convois de 15 a 50 vehicules de la police), nous nous separons donc en 5 groupes a travers champ. Une centaine de robocops commence alors a essayer de nous (le “doigt rose”) depasser en courant sur notre droite. Nous les eviterons, au sacrifice de nos chaussures, en traversant un gros ruisseau qui borde le champ.
Nous continuons alors notre route a travers champs et ruisseaux jusqu a ce que nous arrivions a une route ou sont gares qq dizaines de combis vers lesquels nous nous dirigeons sans hesitations, mais prudemment :) A notre vue, les combis, vides, demarrent sur les chapeaux de roue et laissent les quelques 5.000 participants prendre possession de la route. Cette route etait le but de notre action: nous sommes en face d une des entrees de la zone rouge. Il y a une voie de chemin de fer (bouree de cailloux de toutes tailles), toute la partie droite de la route, ou commence un bois, est bloquee par une double barriere de fils et de barbeles. Approximativement 150 flics en tenue de combat sont au check point, mais nous ne risquons rien vu notre nombre.
Commence alors une longue occupation de la route (aux dernieres infos, vers minuit, des gens sont toujours la et vont dormir sur place), les gens se reposent et observent ce qui se passe, nous assisterons notamment a un tres impressionant et tres inutile debarquement de flics en helicoptere. Apres une heure ou deux, commencent des assemblees (2, une a chaque extremite du blocage). La discussion porte principalement sur l opportunite, ou pas, de faire evoluer l action vu qu elle est un succes complet et que, vu notre nombre, nous avons la possibilite de bloquer d autres entrees ou d essayer de penetrer dans la zone rouge. Apres qq temps (pendant lequel on nous dit qu a un moment les 4 entrees de la zone ont ete simultanement bloquees), on decide que chacun retourne aupres de son “groupeaffinitaire” (concept en vogue) pour en discuter et qu on recommence une assemblee une demi heure plus tard. Quand nous nous levons, nous constatons que l impressionante cloture de barbelesdu cote droit a ete arrachee sur au moins 200m (par les qq anars et black bloc presents).
On essaye donc de dormir un peu en attendant la reprise de la discussion (ce qui est tout a fait impossible). Les assemblees reprennent avec toujours les memes points de vue (pour caricaturer): d un cote les pacifistes con-vaincus,ceux qui craignent de deforcer ce blocage ou de se lancer dans qqch de spontane (qui sont legerement majoritaires) et de l autre, ceux qui veulent profiter de notre nombre pour aller aider ou creer d autres blocages, ou ceux qui enont marre d attendre depuis 3h au meme endroit alors que nous n avons pas besoin d y etreaussi nombreux. Apres une demi heure, nous (moi et un pote) decidons de bouger, nous assisterons a une derniere scene dans laquelle un type s en prend, avec l appui tacite de la foule, a un groupe de 5, 6 blackblocs qui ont eu le malheur de ramasser des cailloux quand un convoi de police est venu s arreter a 15m du blocage (il est piquant de constater que, parfois, certains pacifistes sont plus agressifs et intolerants que ceux qu ils critiquent comme etants violents).
Apres avoir marche 500m et longe une belle brochette de robocops, nous tombons sur un groupe d une centaine de personnes qui discutent des autres possibilites de blocage… A suivre… :)
Des photos de ce blocage sont accesssibles ici: http://liege.indymedia.org/news/2007/06/16705.php (J en mettrai d autres en ligne bientot mais la qualite de la connection au camp de reddelich m empeche de le faire maintenant).
[http://liege.indymedia.org/news/2007/06/16727.php]