Autogestion à la place du capitalisme

L'essentiel de la conférence tenait au rapport des 5 membres du bureau du mouvement. Ils ont expliqué en détail comment ils ont construit des structures autonomes concernant l'autogestion, l'éducation, la santé, les femmes, la communication, l'art et la culture, le marché d'échange alternatif et des terres et ce en dépit du sabotage et étant sous le siége de l'autorité militaire. Les aspects centraux de l'autonomie sont ceux de la charge ponctuelle de certains qui peuvent être immédiatement remplacés (ceci pour éviter la corruption et aussi que des décisions soient prises sans l'accord de la population). Après avoir écouter les 232 membres du bureau, différentes questions concernant le commandement furent posées. A la fin de chaque commission participative les participants de chaque pays présentèrent leurs projets de résistance, la plupart concernant l'éducation alternative, la culture, les projets des femmes. Les activistes répétèrent à de nombreuses reprises qu'ils s'inspiraient des zapatistes, s'efforçant d'élaborer de nouvelles formes de position politique actives afin d'éradiquer le capitalisme. Localement aussi bien que mondialement des mouvements autonomes doivent s'étendre et se coordonner. Un important meeting contre le néolibéralisme et pour l'humanité est planifié : le troisième intergalactique. En parallèle il y a eu des rencontres anarchistes, des informations au sujet des prisonniers politiques, la situation à Oaxaca et sur la mobilisation anti G8 en Allemagne. Une sphère problématique de la vie quotidienne Zapatiste est celle concernant les graines qu'ils cultivent. Comme pour les paysans du Mexique, le mouvement vivant principalement de subside est soumis à d'énormes contraintes par le marché NAFTA des USA du Mexique et du Canada. Par le NAFTA les petits paysans sont forcés d'entrer en compétition avec les groupes subventionnés par les compagnies agricoles américaines. Souvent le profit de la vente est absorbé par les frais de transport. Alors les zapatistes espèrent solutionner le problème en se coupant de cette économie là et en développant les circuits alternatifs d'échanges et de vente et à vendre plus de café et de l'artisanal par le biais de l'économie solidaire de coopératives mexicaines et avec l'étranger. Devant un parterre de 1000 personnes 20 zapatistes ont parlé de leur émancipation dans une société marquée par le machisme. Elles n'ont pas hésité à critiquer sévèrement le machisme dans leur propre communauté. Elles ont précisé que depuis 13 ans date du soulèvement elles occupent des postes d'autorité et leur sort s'est amélioré. Elles ont insisté sur le fait que la guérilla leur a servi de déclic et qu'elles étaient redevables du commandant Ramona décédé en 2006. Après de nombreuses années de lutte elle, et avec d'autres réussirent à établir les lois de1993 de l'émancipation des femmes. Il y a eu aussi des développements positifs concernant l'éducation et la santé bien qu'il reste beaucoup à faire. Aujourd'hui le mouvement se compose principalement de jeunes femmes et de jeunes hommes qui étaient encore enfants en 1994 et qui ont reçu une scolarité très difficile à cause de leur peu de moyens financiers et de conditions d'existence très difficiles. Commandane David a insisté sur la nécessité d'un élargissement international et d'un combat comme celui contre le G8 pour arriver à nos fins. C'est seulement en nous tuant tous qu'ils pourront arrêter l'idée de construire un nouveau mouvement anticapitaliste de gauche.