La politique de la mondialisation orchestrée par les pays du G8 implique dans de nombreux pays des conditions de vie insupportables pour les êtres humains et elle se heurte à la résistance. C’est pourquoi elle ne peut être imposée aux gens que par la répression et la force militaire. G8 et guerre, fuite et migration vont de paire.
C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de montrer en deux lieux différents, la relation entre G8 et guerre ainsi que notre résistance face à cette situation.
Dans les landes de Kyritz Ruppin, site où la population proteste avec succès depuis des années contre l’utilisation à des fin d’exercices militaires de l’ex-bonbodrom soviétique.
* Et à l’aéroport Fliegerhorst Laage où est entreposé le bombardier de chasse 73 et où les chefs d’Etats et de gouvernements vont atterrir pour le G8.
Tous au bombodrom sur son sol sableux ...
Le site qui couvre une surface de 142km2 et qui a été utilisé comme bombodrom durant 40 ans par l’armée soviétique, se trouve dans le Bandenbourg, à 80km au nord de Berlin entre Wittstock et Neuruppin. Depuis 1992, l’armée fédérale allemande essaie de reprendre les activités sur le site. Elle veut en faire un camp de tire pour l’armée fédérale, les troupes des pays européens et de l’OTAN. La coordination entre l’armée de l’air et les troupes au sol serait l’objet des exercices. Bombardements directs lors de vols rasants, tirs dirigés depuis une altitude élevée, exercices pour l’utilisation des armes atomiques américaines qui se trouvent entre les mains de l’armée fédérale (il s’agit des Tornados du bombardier de chasse 33 positionnés à Büchel), coopération dans des troupes multinationales et coordination entre armée de l’air et milliers de soldats aux sol – le site offre d’uniques possibilités qui font saliver plus d’un général. Un tel camp militaire - qui plus est le plus grand d’Europe, permettrait à l’Allemagne de conforter son influence militaire, dans le but d’obtenir un siège permanent au conseil de sécurité. La combinaison guerre aérienne et terrestre est toujours plus reconnue en ce qui concerne la « gestion moderne des guerres ». La guerre au Liban en 2006 mis en évidence ce que cela signifie concrètement pour les populations.
A peine l’armée fédérale s’est-elle intéressé au sable du site, qu’aussitôt la population est devenue active : elle a commencé son combat pour une utilisation pacifique du site sous la devise « ni ici, ni ailleurs ». Depuis, l’initiative Frei Heide (Landes libres) a organisée plus de 100 marches de protestation, elle a érigé des sortes de totems tout autour du site militaire. Le collectif d’actions « Freier Himmel » offre une résistance pleine de fantaisie dans le Mecklembourg Poméranie de Nord ( région qui serait survolée par les avions de chasse). De nombreuses plaintes devant le tribunal administratif ont freiné l’armée fédérale, jusqu’à présent avec succès. Le site est certes un terrain militaire interdit au public en raison de la présence de munitions, mais l’armée n’a pas le droit de l’utiliser pour ses exercices. La procédure devant le tribunal administratif de Postdam n’est pas encore achevée.
Mais sur place, personne ne se laisse berner : Il est probable que la voie juridique soit bientôt épuisée. C’est pourquoi la campagne « Non aux bombes, nous pénétrons sur le site !» a été lancée.
Plus de 1500 personnes, surtout des habitantes de la région, on signé l’appel : « Si l’armée se sert du site comme bombodrom, nous l’en empêcherons par notre présence en pénétrant la zone. »
La population locale résiste depuis de nombreuses années et elle est prête, si besoin est, à passer à la résistance non violente. Cela montre combien elle est courageuse, résistante et décidée. Etre en conflit des années durant avec un puissant lobby n’est pas si simple, surtout lorsque l’on est directement concerné ; il n’y a pas de filet de secours. Il n’est pas simple non plus de se représenter ce que pourrait devenir le quotidien de chacun si l’armée fédérale commençait ses exercices. Il faut mettre sur pied un mouvement de résistance conséquent pour attaquer cette machine militaire au quotidien et de façon durable.
Les militaires veulent préparer les prochaines guerres sur le bombodrom. Cela nous concerne tous. C’est pourquoi nous voulons soutenir les gens de la région et nous espérons que ces relations seront durables, audelà des actions anti-g8. Nous voulons une rencontre basée sur le respect de chacun qui permette une coordination de notre résistance sur le long terme. Ce sont ces mélanges, ces différents collectifs avec toutes leurs différences qui font la qualité d’un mouvement de protestation sociale radical.
... Ensuite nous continuons sur l’aéroport Rostock-Laage!
Les landes autour de Kyritz et Ruppin sont un lieu où l’on a pu mettre des bâtons dans les roues des militaires et de leurs projets guerriers. Rostock-Laage est en revanche le théâtre d’agissements militaires. Avec le bombardier de chasse 73, les premiers Eurofighter allemands y son stationnés. De plus, à l’occasion du mondial de foot, des bombardiers à coque camouflage on fait leur apparition. L’aéroport de Rostock- Laage est un site d’implantation militaire et fait partie de l’infrastructure du G8 : C’est là qu’est atterrie la machine présidentielle pour la visite de Busch chez Merkel en 2006. Bon nombre de participants au sommet du G8 vont vouloir y atterrir en 2007. C’est la raison pour laquelle nous pensons que la journée d’action du premier juin est en lien directe avec les actions à l’aéroport de Rostock-Laage le 5 juin 2007, jour de l’arrivée des hommes politiques, de leurs accompagnateurs et de la logistique. Le blocage de l’aéroport Fliegerhorsts qui est prévu est une façon claire de dire NON au militarisme et à la guerre, NON à l’ordre mondiale guerrier des pays du G8, NON à l’armement de l’armée et au camp de tirs militaires prévu.
Ce blocage est aussi un NON à un sommet ou se rencontrent quelques représentants d’Etats puissants pour décider du sors réservé au monde, pour convenir d’une politique qui implique toujours plus de guerre et plus de réfugiés dans le monde entier.
Des landes jusqu’à la plage.
L’association entre Bombodrom, aéroport militaire et site d’atterrissage des chefs d’Etats et de gouvernement permet lier différents domaines par des actions de désobéissance civile pour mettre en lumière le rôle de l’Allemagne comme pilier central en ce qui concerne la militarisationetla guerre dans le cadre du G8.
Journée d’action le premier juin 2007:
Occupation temporaire du site du Bombodrom
Les caravanes des marches européennes arriveront dès le 31 mai dans les landes de Wittstock- Neu Ruppin pour lancer ensemble les journées d’action contre le politique du G8 le permier juin ; journée d’actions sur le thème de la guerre et du militarisme.
Dans la zone prévue pour le bombodrom, l’armée a construit une pyramide en bois pour marquer un objectif de tir. Cette pyramide doit servir d’objectif pour l’entraînement aux tirs des bombardiers de chasse , avant que ceux-ci ne s’attaquent à leur cible réelle, là où vivent des gens. Le premier juin est journée internationale de l’enfant. Nous nous souvenons des victimes les plus jeunes des guerres. La plupart des victimes sont des civils, beaucoup sont des enfants.
Nous pourrions nous servir de copie de pyramides comme cabanes. « Chaque cible est un chez soi. » Une reconversion mise en pratique sur les lieux et autour de ceux-ci : des copie de pyramides cibles pourraient faire leur apparition partout : sur le terrain du Bombodrom, dans les Land de Kyritz Wittstock Ruppin, dans toute la république fédérale d’Allemagne, dans toute l’Europe. Nous voulons construire un exemple de cabane ou bien une maison commune, présage d’un village de cabanes à venir – nous reviendrons, évidemment !
Celui qui marque sa propre vie ou son espace de travail d’une pyramide comme cible potentielle nous dit : « Peu importante où les bombes tombent, elles nous touchent touTEs » C’est ainsi que la pyramide cible pourrait devenir le symbole de la résistance antimilitariste. On pourrait choisir de la faire de couleur original « rouge blanc » en signe de présage ou bien...
… en rose, couleur antimilitariste. En 2002 des militantEs on peint une ancienne tour de commandement en rosez de haut en bas et ils/elles en ont fait une « office de tourisme rose ». C’est ainsi que nous avons constaté, entre autre à la grimace exprimant le dégoût des soldat, que la couleur était plus qu’un barbouillage désagréable pour les militaires. C’est pourquoi notre résistance, pyramides incluses, sera de la couleur civile et anti-patriarcale rose.
Délégitimons le G8, renforçons le mouvement anti-patriarcale et antimilitariste, vivons de façon alternative – pour une solidarité globale et un véritable « NON » à toutes les guerres.
* Collectif NoWar – NoG8
* Contact par courrier électronique: g8undkrieg[AT]so36.net