Palestine: No Wars – No Walls

La première semaine de juin, les patrons des 8 nations les plus puissantes du monde au niveau économique vont se rencontrer et partager une tasse de thé dans la station allemande de Heiligendamm près de Rostock. Pour garantir la sécurité de cette petite réunion, le lieu sera entouré d’une barrière de sécurité haute de 2 mètres et demi, enfoncée sur un mètre de profondeur, longue de 13 kilomètres, pour 12.5 millions d’Euros de fil barbelé et de ciment.

Tout comme les riches des métropoles mondiales, comme le Nord exploiteur du Sud, comme les occupants états-uniens de Bagdad, comme l’occupation israélienne de la Palestine – à l’ère du capitalisme néolibéral, l’oppression a besoin de murs et de barrières, de lois racistes et de nettoyage ethnique, de discours d’exclusion et de “guerres de civilisations” pour se défendre. Dans le but de s’assurer le contrôle de la ressource clé, le pétrole, la question du contrôle stratégique est essentielle en Palestine et dans toute la région. Une région où des régimes fantoches – considérés comme “modérés”- émergent, prêts à faire le sale travail en opprimant leurs peuples. C’est de cela qu’il s’agit avec le projet du “Grand Moyen-orient”. Comme tout projet colonial, il considère que l’identité tribale et religieuse est essentielle, il s’appuie sur la séparation, le racisme, et la supposée incompatabilité des cultures. Il construit ses murs idéologiques et ses murs de béton: en Palestine un mur qui sépare les fermiers de leurs oliveraies, les étudiants de leurs universités, les travailleurs de leurs emplois – un mur qui ne sert à la sécurité de personne, mais un mur conçu pour voler la terre et mettre les gens à la rue. Le G-8, les murs, les guerres et l’exclusion vont ensemble. C’est pourquoi des milliers de gens de la région, de toute l’Allemagne, d’Europe, d’Israël et de Palestine viendront à Rostock afin de protester contre cette réunion de ceux qui règnent sur le monde sans avoir de légitimité:

• À la manif internationale du bloc “Palestine – pas de guerres
• pas de murs”, le 2 juin à Rostock

• À la journée de blocus contre la militarisation, les guerres et les occupations le 5 juin, autour de l’aéroport de Rostock-Laage

C’est là que les participants au sommet atterriront l’aéroport de Rostock-Laage, utilisé en partie par les militaires et en partie pour les civils. Il est devenu la base militaire aérienne la plus importante d’Europe du Nord et sera encore agrandi pour en faire une base militaire centrale. Elle sert de terrain d’aviation pour des vols touristiques bon marché mais aussi pour les avions de chasse européens. Ceux là ont une importance majeure pour l’armée allemande et aussi pour les Forces de Réponse de l’OTAN, c’est à dire aussi pour les interventions militaires internationales.

Comme c’est le cas pour cet aéroport, comme c’est le cas dans les discussions au sommet, quand on traite des stratégies de pouvoir globales, les questions civiles et militaires se mélangent et ne sont plus discernables. Les sphères politiques et sociales sont envahies par l’exigence d’une idée vague et globalisante de “sécurité” et lui sont subordonnées – la sécurité de quelques uns contre les masses. On ne mène plus les guerres contre des armées, on les mène –sans qu’elles soient déclarées- contre des populations civiles et elles durent sous la forme d’occupations sanglantes –comme en Palestine depuis 40 ans. Les civils, les Etats souverains, les territoires, les accords internationaux et les droits humains sont piétinés et bombardés, comme en Iraq, au Liban, en Afghanistan, et en Palestine. Il existe des zones de non droit, des centres de torture, des camps de prisonniers partout, même dans les endroits riches de la planète. Pouvoir jouir des droits élémentaires est devenu un privilège, que l’on défend farouchement, tout comme la prospérité, la sécurité et l’accès aux ressources sont farouchement défendus contre ceux qui en ont été exclus par l’économie globale néolibérale. La “guerre contre le terrorisme, dont on a dit explicitement que c’était une guerre globale préventive qui ne finirait jamais, vise à avancer et assurer les intérêts des joueurs globaux.

Elle est menée de différentes manières: annihilation des droits civiques et extension de l’Etat policier, atteinte aux droits d’asile et de résidence, fortification des îlots de prospérité, exportation de la démocracie et des droits humains – des obstacles en réalité à l’indépendance et aux droits humains. Si les manipulations juridiques, diplomatiques et politiques ne suffisent pas, ou si ceux qu’elles visent osent résister, alors c’est la violence directe de la guerre et de la torture qu’on utilise contre eux. Cela se produit en Palestine et, à des degrès divers et sous différentes formes, dans de nombreux endroits dans le monde. L’orchestre de la dominiation impériale globale a besoin d’être régulièrement accordé - c’est la fonction des sommets du G-8. C’est là aussi le rôle de notre résistance, comme partie de la résistance globale et des mouvements de protestation.

• Le 2 juin, contre les guerres et la ségrégation raciste
• Le 5 juin, contre la composante militaire de la globalisation néolibérale, en Palestine et partout ailleurs.

Palästina – Solidarität gegen G-8 Palestine – Solidarity against G-8
Palestine – solidarité contre G-8

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• www.antig8.tk
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• www.g8-2007.de
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