Communiqué de presse
5 juin 2007
Plus de 10 000 personnes ont manifesté hier contre le racisme d’État : l’une des
plus grandes manifestations solidaires pour les droits des migrant.e.s en RFA.
Les camarades et les activistes de toutes les tendances du mouvement social,
des organisations de migrant.e.s et de la gauche radicale et révolutionnaire
ont participé à une grande manifestation solidaire et à des rassemblements,
notamment à Rostock Lichtenhagen.
C’est ce qui a motivé les attaques massives et les nombreuses arrestations, lors
du rassemblement de Lichtenhagen – organisé en mémoire des pogroms perpétrés en
1992 contre un centre de demandeurs d’asile – et de la manifestation de
Rostock. Les canons à eau ont été mis en action et certaines parties de la
manifestation, dont notre bloc, ont été encerclées. Les blocs de la gauche
radicale et révolutionnaire étaient particulièrement visés par l’État.
La police elle-même, dans ses déclarations, montre que les manœuvres de
harcèlement à l’encontre de la manifestation et l’interdiction de la laisser
traverser le centre-ville en prétextant une trop grande affluence provenaient
des plus hautes sphères de l’État.
Ces attaques constituent une suite logique de la stratégie élaborée par la
police, le ministère public et le gouvernement – donc, l’appareil d’État dans
son ensemble – pour réprimer un mouvement de protestation de plus en plus
combatif et qui ne cesse de s’amplifier. L’État et la presse bourgeoise nous
diffament, dressent l’opinion contre nous, tentent de nous criminaliser et de
nous désunir, précisément parce que nous combattons la politique impérialiste
et guerrière du gouvernement Merkel et du G8, ainsi que les attaques contre les
travailleuses, les travailleurs et les migrant.e.s, et que nous défendons nos
droits démocratiques.
Les États du G8 organisent le pillage et l’appauvrissement du monde ; ils
forment un réseau de terreur, qui suscite la résistance légitime des
travailleuses, des travailleurs et des peuples opprimés dans le monde entier.
Ils nous discréditent, car ils craignent la résistance collective et le
renforcement de la solidarité et de l’unité au sein du mouvement. Voilà
pourquoi la manifestation du 2 juin a été attaquée par des troupes antiémeutes,
qui ont fait un usage massif des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Notre
bloc a été particulièrement réprimé et ses membres tabassés avec une extrême
brutalité. Dans ce seul bloc, 19 camarades, dont 10 femmes ont été blessés à la
tête.
Nous, les participants au « bloc internationaliste et révolutionnaire », avons
défendu notre droit de manifester parmi des milliers d’autres gens. Nous
exprimons notre entière solidarité avec les camarades turcs et les
organisations, comme l’ILPS, qui subissent actuellement une criminalisation et
une diffamation accrues.
La résistance des manifestant.e.s était non seulement justifiée et légitime,
mais également nécessaire. Nous condamnons la répression policière, qui ne
représente qu’un aspect d’une stratégie visant à aggraver les mesures de
surveillance, ainsi que les restrictions et les interdictions des actions
contre le sommet du G8 et la poursuite de l’armement intérieur.
Nous n’accepterons pas ces abus sans broncher ; notre détermination à nous y
opposer reste intacte !
Nous remercions toutes les personnes et les organisations qui nous ont soutenus.
Renforçons la solidarité et continuons le combat contre les États du G8, leurs
guerres et leur impérialisme !
Nous exigeons:
La libération de toutes les personnes détenues !
La fin des limitations du droit de manifester !
Pas de criminalisation de la résistance légitime contre le G8 !
Internationalistisches und revolutionäres Barrio (barrio internationaliste et
révolutionnaire)
Anti-G8-Bündnis für eine revolutionäre Perspektive (coalition anti-G8 pour une
perspective révolutionnaire)
Antiimperialistisches und Antifaschistisches Aktionsbündnis gegen die G8 (réseau
d’action anti-impérialiste et antifasciste contre le G8)
Informations complémentaires sous : www.antig8.tk, www.g8versenken.de
Collectif média Campinski
Communiqué de presse
Aux rédactions
7 juin 2007
du mouvement anticapitaliste international: « Nous sommes tous un peu des black
blocks. »
Le 7 juin à 16 h, le « bloc à poil » va manifester sa solidarité avec les
rebelles intransigeants, au cours d’une action sur la B 105, route de
Rabenhorst (point info/station-service).
Nous invitons les représentants de tous les médias à observer cette action et à
en faire un reportage critique et honnête !
Dans les médias conventionnels, une campagne incendiaire est lancée contre les «
black blocks ». Les responsables de cette campagne ne se demandent jamais d’où
vient la vraie violence. Les protestations contre les sommets du G8 s’adressent
au capitalisme mondial, auteur des violences qui transforment l’existence de
millions de gens en un véritable supplice, en les laissant subir la torture, la
guerre et la famine. Quel rapport de proportionnalité peut-on établir entre
cette réalité et quelques pavés lancés pour exprimer sa colère et son
impuissance ? Où est le regard critique porté sur la police, qui a de toute
évidence provoqué les débordements lors de la première grande manifestation, le
2 juin, et exploite depuis lesdits « débordements » pour maltraiter
arbitrairement les opposants au G8 ?
Lotta Kemper + Carl Kemper
Téléphone: +49 (0)174 896 58 24
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Communiqué de presse
4 juin 2007
G8: Sternmarsch Heiligendamm
La Sternmarsch-Bündnis (coalition de la marche aux étoiles) avait annoncé
dimanche des « manifestations de remplacement », afin de garantir malgré tout
l’exercice du droit de manifester, dans le cas où la cour constitutionnelle
confirmerait l’interdiction.
Une demi-journée plus tard, l’unité spéciale Kavala interdisait également ces
manifestations, bien qu’elles doivent se dérouler en partie à l’extérieur des
zones interdites I et II. Cela concerne une manifestation à Kühlungsborn, un
rassemblement à Börgerende et une marche de Bad Doberan via Steffenshagen
jusqu’à la B 105.
La « BAO Kavala » (structure spécialement créée au sein de la direction de la
police de Rostock pour diriger les opérations avant et pendant le sommet du G8)
avait exploité toutes les possibilités de faire échouer la Sternmarsch, laissant
d’abord traîné sa réponse à l’annonce de la marche, refusant ou ignorant toute
proposition de coopération. Kavala n’a daigné bouger qu’après des actions en
justice.
« De toute évidence, la police exécute la décision politique de ne pas
confronter la rencontre officielle avec des opinions contraires, critiquent les
opposants au sommet. Une autorité de police a cependant la responsabilité de
rendre possibles les rassemblements, et non de les empêcher. »
Le chef des opérations dans la section 6 autour de Heiligendamm est Alfred
Tilch, de la police d’intervention (« Bereitschaftspolizei », sorte
d’équivalent allemand des CRS en France) de Saxe-Anhalt. Tilch est
régulièrement chargé de réprimer les actions de protestation contre les
transports Castor dans le Wendland. Il a souvent donné l’ordre à ses troupes,
alors qu’un convoi était arrivé à destination et donc, après la dissolution du
rassemblement, de charger violemment les manifestants en frappant au hasard. Il
collectionne également les plaintes contre les encerclements illégaux qu’il a
ordonnés lors de manifestations.
« La police fera tout pour empêcher la Sternmarsch au dernier moment, malgré une
éventuelle autorisation par le tribunal », prévoit Hanne Jost, du groupe
d’information Gipfelsoli. Par le passé, les provocations au départ d’un cortège
ou pendant son déroulement ont notamment fait partie des méthodes de la
Bereitschaftspolizei, avec des charges par les escadrons antiémeutes ; les
marques de solidarité de l’assistance étant exploitées pour justifier
l’agression de toute une manifestation.
En outre, la police a la possibilité d’interdire à tout moment une
manifestation, en prétextant un « pronostic de danger » imminent. Tout recours
juridique est alors impossible.
Hanne Jobst ne se départit pas de son calme ni de son humour: « On peut
s’attendre à une annonce de dernière minute révélant l’existence d’une cellule
terroriste préméditant un attentat pâtissier sur Madame Merkel… »
La décision de la cour constitutionnelle est attendue pour aujourd’hui, mardi.
Contacts:
Sternmarsch-Bündnis +49 (0)151/ 5312 5032
Gipfelsoli Infogruppe
Collectif média Campinski
6 juin 2007
Au moment où l’avion de George W. Bush atterrissait à Heiligendamm, 700
opposants au G8 étaient rassemblés devant le centre de presse de Kühlungsborn.
Le rassemblement annoncé par le camp de Wichmannsdorf n’a pu commencer qu’avec
une heure de retard, à cause des contrôles individuels. Le but de la
protestation était de dénoncer la désinformation diffusée par la presse.
« Nous voulions communiquer nos messages directement à l’endroit où les
journalistes travaillent. Ils sont ainsi nos interlocuteurs directs », dit
Silvia Wichmann-Kemper. Les hélicoptères qui survolaient les manifestants ont
cependant empêché la transmission sonore de nos propos.
« La désinformation est une guerre menée au-dessus de la tête des gens »,
poursuit Sylvia Wichmann-Kemper. L’exemple le plus récent en est le contenu des
pistolets à eau de l’armée des clowns, qui s’est transformé comme par magie en «
produit chimique dangereux », au cours de la journée.
Les participant.e.s au rassemblement condamnent également avec la plus grande
fermeté le harcèlement policier et les attaques brutales perpétrées par la
police ces derniers jours. Les entraves au droit de réunion révèlent au grand
jour l’érosion des droits fondamentaux et de la démocratie : « Nous sommes
venus pour proclamer au monde entier notre opposition à la politique du G8 et
nous n’abandonnerons pas nos projets. Nous appelons les représentants de médias
à examiner leur travail journalistique d’un œil critique et exigeons
publiquement la fin des violences policières », conclut Sylvia Wichmann-Kemper.
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Communiqué de presse Block G8, 6.6.2007, 11.26
« Bonne humeur et détermination »
L’action de blocage « Block G8 » a commencé ce mercredi matin avec plusieurs
milliers de personnes. Plus de 5000 personnes se sont rassemblées à
Admannshagen et 5000 à Reddelich, puis elles se sont dirigées vers les voies
d’accès à Heiligendamm. « L’ambiance est à la détermination dans la bonne
humeur », déclare Christoph Kleine, l’un des porte-parole de la campagne Block
G-8.
/La présence des médias est demandée d’urgence.//
/Autres infos: /
/Reddelich: /
Christoph Kleine +49 (0)172 900 61 61
Lea Voigt +49 (0)179 747 28 58
/Admannshagen: /
Frauke Banse +49 (0)178 546 74 53
Martin Schmalzbauer +49 (0)176 226 74 68
Tim Laumeyer +49 (0)162 537 01 99
/Bureau Block G8/
+49 (0)163 176 25 38
Collectif média Campinski
6 juin 2007
Plus de 1000 personnes ont participé tout au long de la journée aux blocages
organisés autour de l’aéroport de Rostock-Laage : « Notre présence a montré aux
délégués et à leurs collaboratrices et collaborateurs qu’ils n’étaient pas les
bienvenus, a déclaré Hans-Peter Kartenberg. Nous avons particulièrement bien
réussi aujourd’hui, parce que nos rassemblements ont occupé plusieurs centaines
de policiers. Nous avons ainsi fourni une aide active aux blocages qui avaient
lieu sur le pourtour de la clôture entourant Heiligendamm ».
Hans-Peter Kartenberg a participé à l’organisation des actions de protestation.
Il a rappelé le rapport qui existe entre l’aéroport militaire et la politique
du G8 : « Les États du G8 préparent leurs guerres à l’aéroport de
Rostock-Laage, où les pilotes de chasse sont formés sur l’avion de combat
Eurofighter avant leur départ en opérations à l’étranger. » L’OTAN utilise
aussi cet aéroport.
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Collectif média Campinski
6 juin 2007
La police a fait savoir que le ravitaillement des militant.e.s sur les lieux des
blocages serait interdit. D’après ses déclarations, l’eau et la nourriture ne
pourront plus passer, de même que l’approvisionnement en couvertures, réclamé
auprès de la protection civile par un médecin présent, en raison d’un risque
d’hypothermie.
Depuis l’annonce, la protection civile refuse également de ravitailler les
participant.e.s aux blocages, arguant qu’ils sont tous libres de quitter les
lieux.
Au blocage de Rethwisch, où l’équipe de médiation berlinoise est installée, un
fonctionnaire se présentant sous le nom de Wunderlich a déclaré aux
journalistes : « On ne peut pas, en plus, permettre que des délinquants soient
approvisionnés en eau et en nourriture. Cela ne cadre pas avec ma conception de
la démocratie. »
« A part que les blocages sont simplement considérés comme des délits, cette
déclaration montre que nous avons rétrogradé avant le Moyen-Âge, car à cette
époque, il y avait au moins du pain et l’eau », conclut une participante.
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6 juin 2007
Aujourd’hui, vers 14 h, le docteur Michael Kronawitter, médecin et militant
berlinois, a été arrêté par la police à la sortie de Bad Doberan. Alors qu’il
portait une veste signalant clairement sa fonction, il a été interpellé par
deux inspecteurs en civil de Berlin.
Après un contrôle d’identité, les fonctionnaires lui ont signifié qu’il était
connu comme un meneur des fauteurs de troubles et des groupes de la gauche
radicale, et qu’il serait détenu en tant que tel jusqu’au 8 juin.
Le docteur Kronawitter se rendait sur les lieux d’un blocage où il avait été
dépêché pour répondre à un appel d’urgence concernant une personne victime
d’une crise d’asthme. Après des pourparlers avec la police, le véhicule
transportant le médicament nécessaire a finalement pu être acheminé.
Contact: RAV +49 (0)1577 470 47 60
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6 juin 2007
« Suite aux provocations policières devant le camp anti-G8 de Reddelich mardi
matin à la première heure et dans le celui de Rostock mardi après-midi,
l’assemblée des délégués du camp de Reddelich a convenu de s’en tenir à
l’attitude suivante:
Aucune agression unilatérale de la police ne partira du camp de Reddelich.
Dans le cas d’une agression policière, le camp se défendra résolument et
collectivement en employant tous les moyens dont il dispose, afin de protéger
ses occupant.e.s et ses structures. »
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Collectif média Campinski
5 juin 2007
La nuit dernière, la police a contrôlé pendant de longues heures l’équipe
d’autoprotection du camp de Rostock et mis deux personnes en garde à vue.
Vers 2 h du matin, l’équipe d’autoprotection qui faisait sa ronde sur le parking
de Lidl a été importunée par la police. Bien qu’elles aient pu prouver leur
appartenance à la protection du camp, les neuf personnes ont été fouillées, sur
les motifs de « danger potentiel » et de « recherche de stupéfiants ». Elles ont
ensuite été contraintes de se laisser photographier le visage masqué.
Deux d’entre elles ont été emmenées au dépôt. Prétendant qu’elles préméditaient
des actes illicites avec les talkies walkies trouvés en leur possession, la
police les a placées en garde à vue. Les talkies walkies, indispensables aux
membres de l’autoprotection pour communiquer entre eux, ont été confisqués.
L’autoprotection du camp doit assurer la sécurité des campeuses et des campeurs
et prévenir d’éventuels dégâts. Ces principes avaient été acceptés par la ville
: « Comment les gens chargés de veiller à la sécurité peuvent-ils remplir leur
mission, si la police les en empêche brutalement ? interroge un porte-parole de
Camp AG. De tels incidents contribuent à exacerber les tensions et la police en
porte l’entière responsabilité. »
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Collectif média Campinski
3 juin 2007
Hier samedi, quelque 80 000 altermondialistes ont résolument exprimé leur
opposition au sommet du G8 à Heiligendamm: «Nous avons commencé la semaine
de protestation par une immense manifestation véhémente, hétéroclite et
bigarrée, déclare Lotta Kemper, du collectif média Campinski. Nous avons
ainsi exprimé publiquement notre critique énergique de la politique des
États du G8.»
Dès l?arrivée des deux premiers cortèges sur le lieu du rassemblement
final, l?ambiance a changé du tout au tout. Des unités de la police ont
chargé les manifestants, en frappant au hasard: «Les forces de police ont
foncé matraques levées sur le cortège qui avançait encore et se sont mises
à cogner au hasard, décrit Lotta Kemper. Des autopompes ont massivement
arrosé la foule avec un mélange d?eau et de gaz lacrymogènes, pendant le
rassemblement et le concert qui se déroulaient sur le port.» Les policiers
ont également agressé arbitrairement des manifestants, en les aspergeant de
spray au poivre. Selon la RAV (Republikanischer Anwaltsverein, union des
avocats républicains), une centaine de manifestants interpellés n?ont été
relâchés que le soir.
«Jusqu?à la fin du rassemblement, 156 personnes ont été blessées parmi
les manifestants. Plusieurs d?entre elles ont dû être hospitalisées avec
de graves lésions et au moins 532 personnes ont été blessées au visage et
aux yeux par des jets de gaz lacrymogènes et de spray au poivre, poursuit
Lotta Kemper. Le nombre élevé de blessures aux yeux chez les policiers ne me
surprend donc pas, car ils étaient aux premières loges en faisant un usage
massif des gaz lacrymogènes.»
Après le flot d?annonces alarmistes et les stratégies d?escalade érigés
en système par la police et le gouvernement, la colère et la rage causées
par la criminalisation des opposants au sommet se sont également exprimées
durant cette manifestation. Perquisitions, fouilles à l?arrivée, violations
du droit de manifester à Hambourg, à Schwerin et également ici, autour de
Heiligendamm se sont multipliées.
«Nous ne lâcherons pas notre objectif politique consistant plus que jamais à
gêner et à empêcher collectivement la tenue de ce sommet», conclut Lotta
Kemper.
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Collectif média Campinski
4 juin 2007
Rassemblement le 5 juin à partir de 17 h à l’aéroport de Rostock-Laage
Les opposants aux G8 annoncent un rassemblement à l’aéroport de
Rostock-Laage, au moment précis où l’avion de George W. Bush va atterrir.
Le mardi soir, les manifestants veulent se réunir en masse à 17 h, à
Weitendorf. Un rassemblement est prévu à cet endroit situé à proximité
immédiate du terminal civil de l’aéroport.
Le Tribunal administratif supérieur de Greifswald (OVG) a permis le
rassemblement, à l’issue de la consultation de samedi dernier. Selon
l’accord passé devant l’OVG, la manifestation de protestation doit être
visible de la route qui mène à l’aéroport.
«Notre présence montre au président des États-Unis qu’il n’est pas le
bienvenu ici», a déclaré Hans-Peter Kartenberg, qui participe à
l’organisation des protestations. Il a ensuite rappelé le rapport qui existe
entre l’aéroport militaire et la politique du G8: «Les États du G8
préparent leurs guerres à l’aéroport de Rostock-Laage, où les pilotes de
chasse sont formés sur l’avion de combat Eurofighter avant leur départ en
opérations à l’étranger.» L’OTAN utilise aussi cet aéroport. La
protestation s’élève contre cette situation.
Le 5 juin dès 12 h, les opposants au G8 ont prévu un rassemblement
antimilitariste devant le groupe d’armement EADS à Rostock-Warnemünde. Ils
prendront ensuite la direction de l’aéroport.
Le mercredi 6 juin, quand les autres participants au sommet atterriront à
Laage, les manifestants veulent bloquer entièrement l’aéroport: «Nous
serons présents tout autour de l’aéroport, à Weitendorf, Kronskamp,
Strießdorf et Friedrichshof, pour offrir aux chefs d’État la réception
qu’ils méritent», a précisé H.-P. Kartenberg.
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Collectif média Campinski
3 juin 2007
La police poursuit sa stratégie de provocation et d’entraves aux
protestations. Le lendemain de la grande manifestation de Rostock, la police
continue d’aggraver la situation à Mecklenburg-Vorpommern.
Contrairement à ses promesses verbales de s’en tenir à une stratégie de
désescalade, la police n’a cessé de multiplier les actes de provocation et
de harcèlement au cours des dernières semaines. La criminalisation et
l’intimidation créent une atmosphère d’escalade: «Les protestations
légitimes sont rendues impossibles par un gouvernement qui veut
‘représenter un partenaire fiable des États du G8’. Cette attitude du
gouvernement fédéral se reflète dans les actions répressives et les
attaques policières que nous décrivons dans ce communiqué», déclare Lotta
Kemper, du collectif média Campinski.
Des faits scandaleux sont survenus dans la nuit de samedi à dimanche. Vers 1 h,
une voiture particulière a heurté un minibus de militants français, peu avant
le carrefour d’autoroute de Rostock West. Le minibus s’est retourné. Les
blessés ont réussi à s’en extraire et à s’occuper eux-mêmes de leurs
blessures, alors qu’ils étaient encore sous le choc. Le premier véhicule
arrivé sur les lieux a été une voiture de patrouille de la police revenant
de son intervention à Rostock.
Au lieu de porter secours, les fonctionnaires ont immédiatement employé un ton
agressif, sans fournir aucune aide d’urgence ni sécuriser le lieu de
l’accident. Les expressions du genre «espèces de pouilleux d’opposants au
G8, vous avez mis une religieuse dans la panade» ont fusé (l’accident a
été causé par une religieuse qui s’était endormie au volant). Par la
suite, les militants ont été écartés de la chaussée sous la menace des
matraques. La situation ne s’est un peu calmée qu’à l’arrivée de la
police de l’autoroute et des pompiers. Des frais de dépannage de 500 euros
ont été réclamés au conducteur encore sérieusement choqué. Comme il ne
pouvait pas payer immédiatement, il a été contraint de signer un document
rédigé en allemand, langue qu’il ne comprend pas. Il a également dû
ramasser lui-même les bagages dispersés sur la bande d’arrêt d’urgence.
Les blessés ont ensuite été transportés à la Klinik Südstadt, à bord de
plusieurs ambulances. Une personne ne pouvant pas être traitée sur place
n’a été transférée à l’hôpital universitaire de Rostock que vers 3 h
du matin. Après lui avoir fait décliner son identité, on lui a demandé sa
carte de sécurité sociale, mais elle ne l’avait pas. Après une demi-heure
d’attente, un médecin de garde l’a informée qu’elle ne pouvait pas
être soignée sans présenter sa carte. Il a également refusé de lui donner
un analgésique, allant même jusqu’à contester la réalité de l’accident
de voiture et à affirmer que ses blessures venaient sûrement de la
manifestation de Rostock. Vers 4 h 30, la personne blessée et celles qui
l’accompagnaient ont quitté l’hôpital en taxi, pour se rendre à un poste
de premiers secours, au centre de convergence de Rostock-Evershagen.
Le groupe était escorté depuis son départ par six fourgons de police, qui ont
fait hurler leurs sirènes dès l’embranchement de la B 105, à la sortie de
Rostock. Le groupe s’est mis à rouler en file indienne pour les laisser
passer. Pendant la man’uvre de dépassement, des policiers essayaient de
retenir des cyclistes pour les faire tomber, depuis leurs véhicules. Un membre
de la caravane a reçu des coups de matraque en caoutchouc, un autre a eu le
visage aspergé de spray au poivre à moins d’un mètre de distance. Et pour
faire bonne mesure, les flics ont matraqué continué de matraquer à la tonfa,
toujours depuis leurs fourgons.
Dans la panique, les cyclistes ont d’abord fui par la forêt. Puis, afin de
faire retomber la pression et de rechercher la protection du public, ils ont
décidé de rouler jusqu’à une station Esso située à proximité. Des gens
du camp de Reddelich sont venus les chercher pour les ramener à bon port.
L’escouade de tabasseurs s’était volatilisée. A sa place, dix fourgons
d’une autre unité, équipés de caméras ont escorté la caravane jusqu’au
camp de Reddelich.
«Il n’y a eu aucun avertissement de la part de la police, qui nous a
agressés sans la moindre raison. Nous sommes vraiment choqués. Ils ont
sûrement agi pour se venger de leur déroute de l’après-midi», pense une
des personnes concernées.
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Media G8way
Communiqué de presse
2 juin 2007
La police allemande a interdit aujourd’hui un défilé de néo-nazis à Schwerin et
des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Rostock contre le G8.
La matinée du 2 juin a débuté sous le signe du G8, avec la décision de la police
interdisant un défilé organisé à Schwerin par le parti national néo-nazi NPD. La
police avait auparavant déclaré qu’elle ne serait pas en mesure de protéger le
défilé nationaliste face au groupe d’action antifasciste qui avait annoncé une
contre-manifestation dans un quartier peu éloigné. Alors que les néo-nazis ont
pu quitter librement Schwerin à bord de 40 autocars pour participer à d’autres
manifestations, la police a encerclé une centaine d’antifascistes et les a
détenus pendant plusieurs heures. Elle a justifié ses actions par le fait
qu’ils portaient tous des masques noirs; une habitude des antiracistes
allemands pour se dissimuler des néo-nazis qui les photographient, puis
publient les photos sur leurs sites web avec des incitations à les attaquer.
A Rostock, lors de la grande marche anti-G8 nationale, les organisateurs ont
annoncé que des dizaines de milliers de personnes étaient attendues. La
manifestation multicolore comptait dans ses rangs des familles et des
participants plus radicaux, venus de toute l’Allemagne et du monde entier. On y
voyait de grandes banderoles, certaines critiquant le capitalisme et les
conséquences des politiques des États du G8, d’autres dénonçant la misère
généralisée en Afrique.
La situation a dérapé vers la fin de la manifestation, quand des forces de
police agressives ont commencé à provoquer et à attaquer des parties de la
foule. Un groupe Pink and Silver joyeux et coloré a tenté de ramener le calme
quand la police a chargé la foule et agressé des gens au hasard. Un participant
dit: «La police doit initier la violence pour justifier ses déclarations à
propos de ses craintes d’éléments violents dans les actions de protestations
contre le G8. Jusqu’ici, elle a échoué dans ses efforts de criminaliser toutes
les protestations et elle va maintenant essayer de dire à la presse que ses
interventions à Rostock ont été mesurées. De toute façon, les participants ont
tous vu la police utiliser les matraques et les sprays au poivre sans aucune
provocation de leur part.» Le site de.indymedia.org rapporte que des canons à
eau contenant un mélange d’eau et de gaz lacrymogènes ont été employés
directement contre la foule pendant le rassemblement final et que les policiers
ont empêché des manifestants de s’échapper par la seule issue possible, alors
que les discours et le concert étaient terminés.
Monty Schaedel, un des organisateurs de la manifestation, a subi les violences
policières. Il a reçu des gaz lacrymogènes dans les yeux. Il qualifie cette
agression de «gratuite, stupide et provocante».
Alex Smith de Media G8way ajoute qu’en dépit d’une répression massive et de
provocations délibérées de la part de la police, les opposants au G8 ne se
découragent pas. Au contraire, ils sont encore plus décidés à poursuivre les
actions anti-G8 quotidiennes jusqu’au sommet. Le 6 juin, ils prévoient de
fermer l’aéroport de Rostock Laage à l’arrivée des saigneurs du G8 et de
bloquer les routes menant à Heiligendamm.
— Media G8way ne répond pas du contenu des déclarations qu’il diffuse à la
demande des groupes et des individus qui utilisent son service. Media G8way est
un service de presse international destiné aux individus, groupes, réseaux et
(dés)organisations qui se considèrent comme faisant partie d’un mouvement de
gauche indépendant et radical contre le G8.
Contact:
Alex Smith +49 16092437902
Jo Smith + 49 015774630348
g8-press-int@nadir.org
http://dissentnetzwerk.org/node/2669
Collectif média Campinski
Lotta Kemper +49 (0)174 896 58 24
Carl Kemper +49 (0)179 376 48 12
Communiqué de presse
Aux rédactions
3 juin 2007
Conférence de presse «Via Campesina dans les protestations contre le G8: les
paysans nourrissent le monde; stoppez le contrôle des multinationales sur notre
alimentation!»
Le mouvement international de paysans Via Campesina invite les journalistes à
une conférence de presse consacrée au thème
«Pourquoi des petits paysans du monde entier participent-ils aux protestations
contre le sommet du G8?»
Date: 4 juin 2007
Heure: 10 h
Lieu: chapiteau du cirque, port de Rostock
Intervenants.e.s:
Yolanda Blas, maraîchère, association de travailleurs des champs du Nicaragua
(Asociacíon de Trabajadores del Campo) et membre du comité international de
coordination de Via Campesina.
Gaétan Vallée, vice-président européen du mouvement «Catholic Agricultural and
Rural Youth». Gaétan est un ouvrier agricole français qui travaille en
Allemagne.
Paul Nicholson, maraîcher, membre du syndicat agricole basque EHNE (Euskal
Herriko Nekazarien Elkartasuna), de la Coordination paysanne européenne CPE et
du comité international de coordination de Via Campesina.
Balram Banskota, secrétaire général de l’association agricole All Nepal
Peasants’ Association ANPA.
Un porte-parole du Groupement de travail de l’agriculture paysanne
(Arbeitsgemeinschaft Bäuerliche Landwirtschaft ABL)
La conférence de presse se tient à l’issue de la Journée d’action sur
l’agriculture, dans le cadre de la semaine de protestation contre le sommet du
G8.
Via Campesina est un mouvement international réunissant des millions de
paysan.ne.s, de sans-terre, d’ouvriers et ouvrières agricoles et de jeunes
agricultrices et agriculteurs du monde entier. Il rassemble 132 organisations
paysannes de 56 pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique.
La conférence sera traduite en anglais et en allemand; traduction dans d’autres
langues (si possible) sur demande.
Contact pour les interviews, autres informations à notre sujet et sur nos
actions à Rostock:
Isabelle Delforge: + 49 (0)151 53 68 2212 Morgan Ody: +49 (0)151 53 63 0102
Des informations complémentaires sont publiées sur:
www.viacampesina.org
[Gipfelsoli Infogruppe]
2 juin 2007
Une caravane de 40 vélos a été attaquée par la police ce soir (samedi) à 20 h.
Elle roulait sur la B 105 en direction du camp de Reddelich, au retour de la
manifestation de Rostock.
Alors qu’un convoi de la police roulant dans leur sens s’approchait toutes
sirènes hurlantes, les cyclistes se sont rangés sur le côté pour le laisser
passer.
Le convoi s’est arrêté sans prévenir et les fonctionnaires ont sauté par les
portes coulissantes, puis aspergé les cyclistes de spray au poivre, alors
qu’ils roulaient encore. Les policiers se sont équipés de casques et de
matraques et ont commencé à frapper. Un cameraman de leur bord a filmé toute
l’intervention.
Après cette agression, les policiers sont repartis. De crainte d’autres
attaques, la caravane a poursuivi sa route accompagnée de membres du camp.
«Nous soupçonnons un acte de vengeance de la part des flics, à cause des
événements de Rostock», dit Marcus. La police a d’abord été repoussée du port
après avoir attaqué plusieurs fois la fin du cortège, puis elle s’est comportée
avec une grande violence.
Contact: Media G8way, 01577/ 463 03 48