La manifestation au départ du champ de foire Desaix, près du Jardin des Deux Rives à Strasbourg, qui devait être le point d'orgue de la protestation des anti-Otan s'est terminée dans la confusion, les jets de gaz lacrimogène et les violences. Les casseurs, du mouvement Black Blocks, notamment, ont fait tourner cette manifestation au cauchemar. Toute une partie du Port du Rhin est sinistrée ce soir. Ci-dessous, le récit de la manifestation.
Une dizaine de blessés et quelques interpellations
19h30, selon un communiqué de la préfecture du Bas-Rhin, la manifestation des anti-Otan "aurait fait une dizaine de blessés légers, parmi les manifestants, dont la plupart ont été pris en charge par le SAMU". Selon d'autres informations que nous avons pu recueillir de source hospitalière, il y a eu 24 blessés légers. Selon Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, quatre des blessés recensés parmi les forces de l'ordre, hier et aujourd'hui.
"Les éléments les plus violents se sont attaqué à des biens publics et privés ; ils ont, en particulier, détruit du mobilier urbain, incendié en partie un hôtel et une pharmacie ainsi que les anciens locaux de la douane du Pont de l’Europe", ajoute encore le communiqué qui précise que plusieurs manifestants ont été interpellés suite à ces dégradations.
"Les forces de l’ordre contiennent les manifestants dans le secteur du Pont de l’Europe pour éviter qu’ils ne se dispersent dans les différents quartiers de Strasbourg", indique encore la préfecture.
De source hospitalière, on nous indique que la manifestation aurait fait 24 blessés.
18h15 : la manifestation se termine dans la confusion
18h15, la manifestation se termine dans la confusion. Les anti-Otan quittent la rue du Port du Rhin, par le côté du pont d'Anvers et repartent par la route du petit Rhin et la rue du Havre. Cette manifestation a très certainement fait des blessés parmi les anti-Otan qui étaient venus pacifiquement s'exprimer. Un de nos journalistes a vu au-moins deux blessés, une dame qui a fait un malaise et un homme qui était blessé à la jambe.
L'hôtel Ibis de la route du Rhin est toujours en flammes ce samedi à 18h10, selon un témoin. «Le sinistre n'est pas maîtrisé». Les gendarmes ont mis en place un périmètre de sécurité.
Les manifestants s'extirpent du piège les bras levés
17h30 Les manifestants pacifiques continuent de quitter le cortège et de s'extirper de la souricière de la rue du Port du Rhin. De part et d'autre, les forces de l'ordre filtrent les sorties. Pour s'échapper, des militants activistes, qui comptent parmi les casseurs de l'après-midi, se défont de leurs vêtements noirs et enfilent d'autres vêtements, pour se fondre dans la foule. Les forces de l'ordre ont stationné deux camions avec des canons à eau dans la rue du Port du Rhin, à la hauteur de la rue de Lübeck.
Selon des chiffres donnés par la préfecture, ce sont 10.000 personnes qui ont participé à cette manifestation. Les organisateurs parlent de 30.000. De plus en plus de personnes quittent la manifestation pour échapper à la violence.
16h55 : la situation est dangereuse
16h55 La situation est dangereuse pour les manifestants. Les casseurs continuent d'opérer. Des personnes se trouvent prises contre des barrières. Un journaliste des DNA a vu une dame blessée au sol. Elle a pu être mise à l'abri dans un jardin. Les personnes qui étaient venues manifester pacifiquement essaient de quitter le cortège par le haut de la rue du Port du Rhin, en direction du centre de Strasbourg. Ces personnes passent un barrage filtrant en levant les bras.
16h45 La confusion règne sur la manifestation. D'un côté de la rue du Port du Rhin des casseurs ont édifié une barricade avec des palettes récupérées dans des entreprises de la rue. L'entreprise ALDES est en train d'être complètement saccagée nous indique un journaliste des DNA présent sur place. De l'autre côté de la rue du Port du Rhin, des manifestants ont essayé de passer sous le pont de chemin de fer pour rejoindre leur point de départ en passant par le quartier habité. Mais il ont rebroussé chemin.
L'hôtel Ibis s'embrase
L'hôtel Ibis brûle de plus bel. Des casseurs jettent des projectiles sur les forces de l'ordre depuis la voie de chemin de fer où il sont montés. La situation est dangereuse pour les milliers de personnes qui se trouvent prises au piège entre les casseurs et les forces de l'ordre qui opèrent pour reprendre le contrôle de la situation. Côté rue de Lübeck, à l'opposé du tunnel de chemin de fer, des centaines de manifestants pacifiques essaient de s'extirper de la manifestation en levant les bras et en avançant vers les forces de l'ordre, en direction de la rue de Lübeck. Les policiers s'approchent de la barricade dressée par les casseurs.
16h20nouvelle charge des forces de l'ordre contre les casseurs qui ont pris possession d'une partie de la rue du Port du Rhin. Les forces de l'ordre qui étaient au pont d'Anvers progressent dans la rue du Port du Rhin en direction du quartier. Le sénateur Jacques Muller (Verts) qui est dans la manifestation est intervenu pour essayer de dissuader les forces de l'ordre de donner la charge, expliquant que les manifestants non-violents risquaient d'être pris au piège entre l'avant de la manifestation, qui est à l'arrêt devant le pont SNCF et l'arrière de la manifestation où opèrent les casseurs.
Face à face au pont d'Anvers
16h Le face à face au pont d'Anvers est terminé. Les manifestants les plus déterminés se rendent rue du Port du Rhin où se trouve le reste de la manifestation. En tête de cortège, tout au bout de la rue du Port du Rhin, une habitante du quartier, qui participe à la manifestation, a pris la parole : elle veut dissuader le cortège de rentrer dans le quartier d'habitation, expliquant que c'est un secteur où les gens ont eu à subir de nombreux dégâts aujourd'hui, ajoutant que c'est un quartier défavorisé, que les habitants n'ont plus désormais de pharmacie et que rentrer dans le quartier serait donner une occasion aux casseurs qui se mêlent à la manifestation de se défouler encore.
Plus haut dans la rue, en fin de manifestation, des casseurs ont déplacé des wagons sur la chaussée.
15h50, Rue du Port du Rhin, à la hauteur de la Poste. Le cortège est très clairsemé. Des jeunes vêtus de noir, parlant allemand, ont commis de nombreuses dégradations : arrêts de bus détruits, porte vitrée de la Poste détruite, panneau publicitaire détruit, cabine téléphonique détruite.
15h45En tête de manifestation, les forces de l'ordre ont permis au cortège de reprendre sa marche. En queue de manifestation, de nouveaux incidents surviennent. Des manifestants extrémistes font face aux forces de police, au pont d'Anvers. Ils tentent de forcer le passage, coupé par des barrières anti-émeute. Les policiers ripostes à grand renfort de grenades lacrymogènes et à l'aide de canons à eau. Les forces de police ont le soutien de policiers allemands (un canon à eau allemand est sur place). Une grande confusion règne de nouveau, des personnes courent dans tous les sens et ne savent plus quelle direction prendre.
Les habitants du Port du Rhin s'interrogent sur la gestion de l'événement
Dans le quartier du port du Rhin, les habitants manifestent leur inquiétude et s'interrogent sur la gestion des événements. Le secteur autour de l'ancien poste de douane est sinistré.
15h30 La manifestation n'a pas du tout pris le trajet initialement prévu, en raison des événements du début d'après-midi, au pied du pont de l'Europe, autour de l'ancien poste de douane. Actuellement, la tête de la manifestation est au bout de la rue du Port du Rhin, côté quartier du Port du Rhin. Les policiers ont demandé au cortège d'attendre.
15h15 La tête de la manifestation s'est arrêtée au croisement de la rue du Port du Rhin et de la route du Petit Rhin. Des barrières anti-émeute interdisent l'accès au pont d'Anvers. Le cortège reprend sa marche et s'engage sur la rue du Port du Rhin.
15h10 La confusion règne une nouvelle fois. Des émeutiers se sont infiltrés dans la manifestation et ont provoqué les forces de l'ordre qui ont riposté. La manifestation se serait coupée en deux, une partie du cortège reflue vers le port du Rhin. Une grande confusion règne dans le quartier habité.
15h La tête de la manifestation est actuellement route du Petit Rhin. Elle se déroule sans violence et sans incident. Il y a beaucoup de drapeaux multicolore "Pace". Les banderoles disent "non à l'Otan". "On nous a empêché par tous les moyens de manifester, mais nous sommes là comme par le passé", a déclaré un leader de la manifestation au micro de la sono.
15hLa grande manifestation, à laquelle participent quelque 30.000 personnes selon les chiffres donnés par les organisateurs, a pris son départ un peu précipitamment, indiquent sur place des journalistes des DNA. Des bombes lacrymogènes ont été lancées sur le champ de foire où les manifestants se rassemblaient, non loin de la place où ont eu lieu les violents incidents et où le feu se propage actuellement à l'hôtel Ibis. Ce sont les gaz lacrymogènes qui ont amené les organisateurs de la manifestation à faire partir le cortège.
La manifestation des anti-Otan a pris son départ peu après 14h30, sans les manifestants allemands qui ont été bloqués par le forces de police côté kehlois. Alors que les manifestants partent, l'hôtel Ibis prend feu.
14h30 Des affrontements d'une rare violence ont lieu actuellement au Jardin des Deux-Rives et autour de l'ancien poste de douane. Selon les journaliste sur place on assiste à "une véritable bataille rangée d'une grande violence, avec jet de projectiles". Des jeunes du quartier se sont joints aux manifestants. Des renforts des forces de l'ordre arrivent. La situation est extrêmement tendue et confuse, tout le monde court dans tous les sens.
La pharmacie en feu, une ambiance de guérilla urbaine
Pendant ce temps, des milliers de personnes sont rassemblées au champ de foire d'où doit partir la manifestation française.
14h19, les gendarmes mobiles donnent l'assaut côté français. C'est une véritable ambiance de guerre civile qui règne dans le quartier autour de l'ancien poste de douane où plusieurs milliers de personnes sont rassemblées. Les grenades lacrymogènes et les grenades assourdissantes explosent. Un incendie s'est déclaré à l'hôtel Ibis. La pharmacie est en feu. Sur place, les journalistes des DNA parlent de scènes de guérilla urbaine. Des policiers en civile, en tenue anti-émeute, sont en train d'intervenir.
14h11La préfecture aurait interdit que les manifestants allemands passent la frontière. Le pont de l'Europe reste bloqué.
Des émeutiers commettent des dégradations dans le quartier autour de l'ancien poste de douane. La pharmacie à côté de l'ancien office du tourisme est vandalisée. Des individus s'en prennent au distributeur de billets. L'hôtel Ibis qui se trouve sur la place a subit d'importants dégâts, les vitres ont été brisées. Des dégradations ont été commises sur la Chapelle de la rencontre qui se trouve sur la même place.
13h40Marie-George Buffet, leader du parti communiste français vient d'arriver au champ de foire Desaix sur le lieu d'où doit partir la manifestation et où se trouvent des milliers de personnes.
13h30Les policiers allemands bloquent toujours le pont de l'Europe. 8000 manifestants allemands seraient présents,côté kehlois, selon un membre de la Legal Team. Les policiers allemands ont déployé un canon à eau.
Côté fançais du pont, c'est la confusion la plus totale. L'ancien poste de douane est en feu. Des manifestants récupèrent des matériaux qui pourront leur servir de projectile. Le mobilier urbain est en feu.
13h15, une certaine confusion règne pour l’heure sur le lieu de départ de la grande manifestation anti-Otan de cet après-midi.
Des milliers de personnes affluent vers le champ de foire Desaix près du Jardin des Deux-Rives d’où doit partir la manifestation.
Des milliers de personnes sont parties en direction du pont de l’Europe pour aller à la rencontre des manifestants allemands qui ont quitté Kehl pour venir côté fançais, au champ de foire Desaix.
Les manifestants allemands seraient bloqués par la police allemande.
Des dégradations ont été commises sur le bâtiment de l’ancien poste frontière, près du pont de l’Europe. Des journalistes des DNA présents sur les lieux ont relevé que les vitres ont été brisées et qu’un incendie s’est déclaré dans le bâtiment.
Des pneus sont en feu sur le pont de l’Europe. Un important dispositif est déployé par les forces de l’ordre, tant côté français que côté allemand.
Un peu plus tôt, c'est la station service qui se trouve côté français, le long de la route du Rhin, qui a été vandalisée.
Christian Bach avec les journalistes de la rédaction locale de Strasbourg et de la rédaction multimédia
Source: http://www.dna.fr/une/2369506.html