Les réactions aux violentes manifestations anti-Otan

Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée : "Ce qui s'est passé à Strasbourg est complètement inacceptable. Certains (manifestants) sont venus non pas pour exprimer une opinion d'hostilité mais en possession d'armes par destination, de barres de fer, de pieux (…) Le défi a été bien perçu, les forces de l'ordre étaient là pour assurer la sécurité du sommet et aussi la sécurité de Strasbourg et des Strasbourgeois", mais "la police ne peut pas être partout en même temps (…) A l'occasion de tous ces sommets, G8, G20 il y a des gens qui s'y rendent pour casser, pour manifester une violence à l'état brut" (Déclaration dimanche 5 avril , au "Grand rendez-vous" Europe 1-Le Parisien/Aujourd'hui en France)

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP: "François Bayrou est aux abois, et en est réduit aux mêmes excès un peu ridicules que le Parti Socialiste : en appeler aux Républicains contre Nicolas Sarkozy ! Il le fait au moment où se déroulent de vrais actes antirépublicains à Strasbourg ! A l'UMP, nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes graves commis contre les Strasbourgeois, et demandons de la part de la Justice des condamnations fermes. Nous demandons à M. Bayrou et Mme Aubry, chefs de partis, de condamner avec la même vigueur ces actes inacceptables. Ce n'est pas en continuant de justifier en permanence les attitudes extrêmes comme ils le font, et en mettant leurs pas derrière la vitrine légale des casseurs, le NPA et M. Besancenot, qu'ils contribueront dans cette période de crise à unir les Français." (Communiqué, le 4 avril).

François Bayrou, président du Modem : "Les violences, d'où qu'elles viennent, sont inacceptables (…) Il faut vraiment faire attention. C'est une société fragile, où les passions montent très vite, exaspérées par la crise (…) C'est pourquoi la responsabilité des gouvernants est très grande. Ils devraient défendre une politique de justice et de respect mutuel". Mais "les opposants ont aussi la responsabilité de la mesure et de l'équilibre", a-t-il estimé. "Il faut qu'ils prennent garde à laisser la confrontation des idées, même si elle est vive, dure, dans le champ démocratique, et pas dans la violence de la rue". (Déclaration à l'AFP, dimanche 5 avril)

Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF: "Je quitte Strasbourg avec un profond sentiment de colère parce que les voix pour la paix qui s'étaient donné rendez-vous n'auront pas été entendues. Les autorités portent une lourde responsabilité car en dépit des avertissements répétés des organisateurs du rassemblement pacifiste elles n'auront pas permis que la manifestation se déroule dans des conditions où la sécurité de tous était assurée. Mais surtout j'ai de la colère parce que des gens qui seront présentés comme des militants anti-Otan alors qu'is ne méritent que le nom d'imbéciles ont commis des actes très graves, qui méritent une condamnation claire et sans ambiguïté. Ces gens ne sont pas des nôtres, ce ne sont pas des militants pacifistes et nous refusons que leurs actes soient rapprochés d'une manière ou d'une autre à la manifestation pour la paix." (Communiqué, le samedi 4 avril)

Bruno Gollnisch, vice-président exécutif du Front National : "On voit bien aujourd'hui de quel côté se situent l'extrémisme et la violence: à gauche ! Le Front National dénonce le saccage de Strasbourg par des bandes de voyous venus principalement d'Allemagne. Si ces derniers en ont pris l'habitude, c'est grâce à l'appui moral de la gauche française: Mme (Catherine) Trautmann, alors maire de Strasbourg, les avait naguère appelés à manifester contre le congrès légal et pacifique du FN, ce qu'ils avaient fait avec la même violence destructrice. C'est également grâce à l'image déplorable de laxisme et d'impuissance donnée par la droite au pouvoir, lors des émeutes de 2005 comme lors des désormais traditionnels dégradations et incendies de voiture du nouvel an. Qui sème le vent..." (Communiqué, le samedi 4 avril)