Article du Monde Libertaire
La mobilisation a commencé dès l’été 2008 du côté allemand du Rhin avec le collectif « Résistance des deux rives ». En septembre, à l’appel du groupe FA de Strasbourg, une coordination anti-OTAN a été créée.
La mobilisation a commencé dès l’été 2008 du côté allemand du Rhin avec le collectif « Résistance des deux rives ». En septembre, à l’appel du groupe FA de Strasbourg, une coordination anti-OTAN a été créée. Elle regroupe aujourd’hui 16 organisations et de nombreux individus. Le cercle politique est assez large, puisqu’on y trouve : des organisations libertaires comme la FA, No Pasaran, AL ; des syndicats (CNT et SUD Éducation) ; des organisations communistes comme le Cercle communiste d’Alsace ; des organisations issues de l’immigration (notamment la Confédération des travailleurs de Turquie en Europe), ou d’autres encore comme l’Union juive française pour la paix ou la Gauche alternative. De leur côté les organisations politiques institutionnelles, avec notamment le NPA, le PC, les Verts, ATTAC, se sont regroupées dans un « collectif anti-OTAN ».
Au fil des jours des négociations, en vue de l’organisation du contre–sommet, se sont mises en place, d’abord chacun de son côté puis ensemble. Plus le sommet approche et plus les contacts sont étroits entre la coordination, le collectif et Résistance des deux rives
Aujourd’hui, quelle est la situation ?
Lors d’une réunion fin janvier 2009, l’idée de mettre en place un camp sur la rive allemande du fleuve a été abandonnée. L’exigence que la frontière reste ouverte afin que tous les participants au contre-sommet puissent se rendre à Strasbourg a été exprimée de manière forte. Il est à noter que pendant la durée du sommet, l’espace Schengen sera suspendu avec pour conséquence la possibilité de fermeture des frontières et la mise en place de contrôles. Un village autogéré sera donc mis en place au sud de Strasbourg, à la Ganzau, pouvant accueillir jusqu’à 10 000 personnes. Les négociations en cours à ce sujet devraient aboutir rapidement. Par contre le parcours de la manifestation officielle prête pour le moins à discussion. Les « autorités » ne cachent pas leurs préférences insistantes pour une traversée des zones industrielles strasbourgeoise, bien évidemment désertes ce jour là. Les organisateurs quand à eux insistent pour passer en ville avant d’arriver au pont de l’Europe où les manifestants rencontreraient la marche anti-nucléaire traditionnelle allemande plus connue sous le nom de Ostermarsch, Marche de Pâques.
Strasbourg du 1er au 5 avril, une ville assiégée
Le précédent de Saint-Lô ; où préfet et directeur de la police avaient été éjecté par le pouvoir, joint à la présence de Mr YesIcan ont créé une psychose sécuritaire démesurée. La population vivant dans un périmètre dont personne ne connaît le pourtour doit se munir de badges, laissez-passers et papiers d’identité valides mais cela ne suffit pas. Le journal local a parlé samedi dernier de l’achat de 50 000 barrières métalliques qui permettraient de clôturer un carré de 30 Km sur 30 Km, bien supérieur à la surface de l’agglomération. A ces mesures « protectrices » s’ajouteront 20 chevaux, qui risquent de ne pas être seulement pour la parade, accompagnés de plusieurs compagnies départementales d’intervention, d’éléments de la BAC en plus des habituels CRS et gardes mobiles.
Groupe de Strasbourg – Fédération Anarchiste
Source: http://fastrasbg.lautre.net/?Forteresse-militarisee-vs-village