A Strasbourg, le contre-sommet de l'OTAN s'organise. Entre 200 et 300 organisations sont attendues ce week-end sur le campus de l'Esplanade, afin de « discuter de la préparation des différentes actions contre l'anniversaire des 60 ans de l'OTAN ». Le sommet-anniversaire de l'Alliance atlantique est programmé les 3 et 4 avril prochain à Strasbourg, Baden-Baden et Kehl. C'est au cours de cette conférence que le collectif allemand « Résistance des Deux-Rives » doit décider s'il accepte ou non la deuxième proposition de terrain pour un camp qu'a formulée mercredi la Ville de Kehl. Le terrain de près de 3 hectares se situe entre un site de stockage de déblai et la gare de Kork. Il est ainsi facilement accessible par les transports en commun. La Ville s'occuperait de l'approvisionnement en eau du terrain et érigerait une clôture de chantier pour éviter que les « campeurs » n'aillent sur les voies de chemin de fer, l'installation de l'électricité, de toilettes et de poubelles restant à la charge du collectif. «
C'est beaucoup trop cher », dit-on du côté du collectif, qui reproche à la Ville de payer la facture astronomique de l'organisation du sommet sans discuter. Côté français, collectif et coordination anti-OTAN ont à nouveau rencontré les autorités mercredi. Si les « modalités concrètes de mise à disposition » d'un terrain d'une dizaine d'hectares au sud de Strasbourg pour un camp « sont sur le point d'être finalisées », selon la préfecture, la « viabilité du site laisse encore à désirer », selon la coordination, qui salue toutefois la volonté des autorités « d'apporter une aide concrète ». Le village alternatif autogéré, centre du contre-sommet, devrait accueillir entre 5 000 et 7 000 personnes du 1er au 5 avril. Sur le parcours de la manifestation anti-OTAN prévue le 4, préfecture et organisations restent en désaccord. « Toute manifestation sera interdite en centre-ville » lors du sommet, afin de préserver la ville « des violences (...) qui sont systématiquement constatées en marge de ce type de manifestation », selon les autorités. « Il ne s'agit pas d'aller ruiner Strasbourg. L'OTAN ne peut pas se prévaloir d'occuper une ville, si nous ne pouvons pas faire de même », fait valoir la coordination, pour laquelle le projet de parcours de la préfecture constitue « une proposition à l'est ».
Source: http://www.non-otan-strasbourg.eu/post/2009/02/13/Le-contre-sommet-se-prepare