Recent
Watch also...
Au moins 12 000 policiers mobilisés outre-Rhin
Côté allemand, au moins 12 000 policiers assureront la sécurité des chefs d’État et de gouvernement au cours du sommet du 60e anniversaire de l’OTAN, prévu les 3 et 4 avril prochains à Strasbourg et Baden-Baden, essentiellement. Côté français, les préparatifs ne semblent pas aussi avancés.
A moins de six mois du sommet marquant le 60e anniversaire de l’OTAN, la police du Bade-Wurtemberg se prépare à l’intervention policière la plus importante de son histoire. Au moins 12 000 policiers seront mobilisés pour assurer la sécurité de plus d’une trentaine de chefs d’État et de gouvernement attendus pour le sommet, qui côté allemand se tiendra essentiellement à Baden-Baden (DNA du 17 septembre).
Les quelques 3500 personnes attendues les 3 et 4 avril prochains en marge du sommet seront hébergées dans la ville thermale et la capitale alsacienne. Les aéroports de Lahr et Baden-Karlsruhe seront placés sous haute surveillance. Le coût du dispositif pourrait atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.
« L’état d’urgence ne sera pas décrété dans la région ». Erwin Hetger, à la tête des forces de l’ordre dans le Bade-Wurtemberg, s’est voulu rassurant hier. Pourtant, ses services se préparent en cas d’attaque terroriste (« Ce sommet a une haute valeur symbolique pour le terrorisme islamiste », selon lui), ainsi qu’à des violences de la part d’activistes, qui pourraient faire l’objet de « mesures policières préventives » allant jusqu’à la détention, a-t-il fait savoir.
La police s’attend toutefois à une mobilisation moins importante qu’au sommet du G8 à Heiligendamm l’an dernier, qui avait mobilisé plusieurs centaines de milliers de manifestants et plus de 16 000 policiers. Côté français, les autorités en sont au stade du recensement des « capacités hôtelières et aéroportuaires », selon Pierre Ory, directeur de cabinet du préfet de la région Alsace – l’aéroport de Strasbourg-Entzheim sera également mis à contribution. Aucune estimation du dispositif policier, ni de son coût n’étaient disponibles hier à Strasbourg.
Le Land du Bade-Wurtemberg et la préfecture de la région Alsace ont également commencé à plancher sur l’organisation binationale – une première – de ce sommet, qui doit aussi marquer le retour de la France dans le commandement intégéré de l’*OTAN*. « Une manifestation doublement symbolique, et triplement compliquée à mettre sur pied », fait remarquer Pierre Ory.