2009-06-14 

Strasbourg / Violences en marge du sommet de l’OTAN

Trois mineurs mis en examen

Six personnes ont été interpellées en début de semaine dans le cadre des violences commises en marge du sommet de l’OTAN de Strasbourg (DNA d’hier). Un jeune homme de 21 ans a été condamné mercredi à quatre mois de prison avec sursis, et trois adolescents sont mis en examen.

Deux mois après les violents débordements qui avaient accompagné le sommet de l’OTAN à Strasbourg, les enquêtes de la direction interrégionale de la police judiciaire et de la direction départementale de la sécurité publique ont abouti à une série d’interpellations, lundi et mardi, à Strasbourg et en région parisienne.

Bild: FFM

Ils semblent avoir profité du désordre

Trois adolescents âgés de 15 et 16 ans ont été placés en garde à vue au commissariat de Strasbourg. Ils ont reconnu leur participation dans des faits de vols, tentatives de vol et dégradations en réunion dans le secteur de l’hôtel Ibis du Port-du-Rhin. L’hôtel avait été pillé et incendié samedi 4 avril en marge de la manifestation anti-OTAN. L’un d’eux aurait notamment dérobé un extincteur avant de le vider.
Les trois jeunes, déjà connus des services de police pour des actes de délinquance, habitent à Strasbourg, au Port-du-Rhin et dans les quartiers de Neudorf et du Neuhof. Ils semblent avoir profité du désordre, et ne sont pas mis en cause dans l’incendie du bâtiment. Sortis mercredi après-midi de garde à vue, ils ont été mis en examen par un juge des enfants. Deux d’entre eux sont placés en liberté surveillée.
Trois autres personnes soupçonnées d’avoir participé à diverses exactions ont par ailleurs été placées en garde à vue par la police judiciaire : une personne de Mulhouse, une autre de Strasbourg, et une dernière en région parisienne.

Une quinzaine de policiers mobilisés à temps plein

Selon Le Nouvel Observateur, il s’agit d’Anouck Colombani, 24 ans et porte-parole du syndicat Sud-Etudiant, qui a été entendue mercredi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Ces trois personnes ont été mises hors de cause et libérées.
Par ailleurs, un jeune homme de 21 ans, Strasbourgeois, a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel à quatre mois de prison avec sursis et 150 heures de travail d’intérêt général pour avoir brisé le monnayeur d’une aire de lavage automobile lors de la manifestation. Confondu par ses empreintes digitales, il a été interpellé en début de semaine. Lui aussi a expliqué avoir profité de l’occasion.
Depuis deux mois, une quinzaine de policiers de la PJ de Strasbourg travaille à temps plein pour identifier les auteurs des violences et dégradations commises en marge du sommet de l’OTAN, et qui avaient notamment sinistré le quartier du Port-du-Rhin. Leurs enquêtes se basent sur des témoignages, des éléments de police scientifique, des photos ou des vidéos.
Aurélien Poivret

Édition du Ven 12 juin 2009